Réussissez vos interventions à l'oral: Libérez-vous du regard des autres et faites-en un allier.
Prendre la parole en public, c'est prendre le risque de s'exposer aux regards des autres. Cette mise à nu de notre personne peut s'avérer très intimidant, voire angoissant. Et pour cause! Car le regard d'autrui va être le miroir du regard que nous portons sur nous-même. Voici quelques astuces pour enfin vous libérer de cette spirale et faire de la prise de parole une occasion unique d'être vous-même.
1- L'enfer, c'est les autres?
Qui ne sait pas déjà senti jugé ou déstabilisé lorsque le regard de l'autre croise soudain le nôtre? Vous arrive-t-il de redouter de prendre la parole en public, du fait de tous ces regards qui vont vous scruter? Dans ce cas, retenez ce premier point fondamental: Le juge que vous voyez dans le regard d'autrui est en fait votre propre juge intérieur. Et ce juge nous fait généraliser aux autres notre propre système de valeurs. Par exemple, si nous pensons que ressentir des émotions en public est un signe de faiblesse, alors nous allons imaginer que tout le monde pense la même chose, alors que généralement, c'est le contraire!
Deuxième point important: Evaluez votre propension à juger. Avez-vous tendance à juger facilement les autres? Si tel est le cas, il y a de fortes chances pour que vous soyez persuadé que les autres en font de même. Petite astuce pour nourrir un regard bienveillant à l'égard des autres, sans jugement: quand vous regardez une personne autour de vous, que ce soit une première rencontre ou une connaissance, trouvez-lui cinq qualités sans même lui parler. ex: Cette personne a l'air sympathique, agréable, intelligente, .... Progressivement, votre capacité à nourrir un regard positif sera perceptible et vous recevrez la même chose en retour.
Relativisez l'impact du regard des autres sur vous en utilisant des questions puissantes: que se passera-t-il objectivement si vous bafouillez pendant une présentation? Est-ce que toute votre identité est remise en cause? Est-ce que vous êtes réduit à un instant T? Est-ce qu'au fond de vous, vous ne pensez pas valoir mieux que ça? Accepter ce que nous considérons comme défaut nous rend en fait humain et s'avère bien plus rassurant pour vous et pour les autres. De plus, lorsque vous êtes amené à parler en public, dites-vous bien que personne n'a envie d'être à votre place. Le fait que osiez vous exprimer vous pare d'emblée de qualités vertueuses.
2. L'autre, un ami qui me veut du bien?
Notre cerveau est un peu comme un cinéaste qui a le don de réaliser des scénarios parfois très surprenants et dont nous sommes l'acteur principal. Nous avons tendance à dramatiser le regard que peut porter l'autre sur nous. A quelques rares exceptions près, les gens que vous
côtoyez au quotidien au mieux nous veulent du bien, au pire ne vous veulent pas de mal. Soyez attentif autour de vous, vous constaterez que les personnes bienveillantes sont bien plus nombreuses que ce que vous imaginez. Inutile donc de continuer à vous focalisez sur ce que les autres pensent, vous perdez votre temps dans des interprétations inutiles, parfois bien loin de la réalité.
L'autre, c'est aussi une part de nous-même que nous occultons trop souvent. Faites appel à cet autre et demandez-lui ce qu'il pense positivement de vous. Entraînez-vous à le faire régulièrement, votre estime de vous ne sera que renforcée et le jugement dur et impitoyable des autres à votre égard (celui que vous avez créé) s'évanouira comme par enchantement.
Finalement, avoir peur du jugement d'autrui est une chance inouïe! Cela vous donne l'opportunité de reconsidérer l'estime que vous vous portez et vous apprend à vous aimer.
Nous voici arrivés au terme de notre deuxième étape, profitons-en pour faire le point: et vous? Quel regard portez-vous sur vous? Quel impact le regard de l'autre a-t-il dans votre vie? Que mettez-vous ou qu'avez-vous déjà mis en place pour être vous-même?
